HONG KONG 2019 - City University Exhibition Gallery : ART DECO The France-China Connection - Anne Camilli
Dénicheuse de talents, Anne Camilli a constitué autour d’elle un pôle créatif avec une ouverture à 360° pour imaginer des projets « à la Carte », inventifs et sensoriels, à l’attention des marques et des entreprises.
anne camilli, anne camilli & cie, le musee a la carte, talents creatifs
16991
portfolio_page-template-default,single,single-portfolio_page,postid-16991,ajax_updown_fade,page_not_loaded,,vertical_menu_enabled,qode-title-hidden,qode_grid_1200,side_area_uncovered_from_content,footer_responsive_adv,qode-content-sidebar-responsive,qode-theme-ver-9.2,wpb-js-composer js-comp-ver-4.11.2.1,vc_responsive
Category
Musée À la Carte ®

ART DECO The France-China Connection – City University Exhibition Gallery -HONG KONG 2019 Musée A la Carte ®

 

Pour comprendre l’évolution de la mode féminine tout au long de la période Art Déco, il faut remonter à 1906, année de la création de la robe à taille haute de Paul Poiret (1879-1944). Cette robe annonce la femme moderne et marque un tournant dans l’histoire de la mode, ouvrant la voie à une nouvelle silhouette, déliée et libérée des jupons et du corset, marquant la fin de la silhouette en « S » en vogue depuis la fin du XIXème siècle.

En 1911 Paul Poiret devient le premier couturier à créer sa propre marque de parfums « Les Parfums de Rosine », sous laquelle il commercialise ses parfums bien sûr mais aussi des poudres parfumées puis des vernis à ongles. La parfumerie française est alors en pleine effervescence sous l’influence de François Coty (1874-1934), considéré comme « le père de la parfumerie, moderne », le parfum est devenu un produit de luxe. A la fin de la guerre les femmes ne reviendront plus en arrière. Leur allure a changé. Elles travaillent, conduisent, fument, se maquillent. Elles ont adopté le carré court et la frange chers à Louise Brooks. On les surnomme « Garçonnes » à l’instar de l’héroïne du roman de Victor Margueritte paru en1922. Si elles portent encore un chapeau, celui-ci a perdu son volume, son extravagance ainsi que les longues épingles qui le fixaient à la coiffure car il a dû s’adapter aux dimensions des automobiles que les femmes pilotent désormais.

A Paris, les maisons de couture se livrent une bataille féroce, toutes ne résisteront pas au vent de modernité qui souffle sur la mode. Malgré la rude concurrence de jeunes couturiers, la maison Jeanne Lanvin fondée en 1889 reste fidèle à son image très féminine. A l’opposé, Gabrielle Chanel (1883-1971) et Jean Patou (1887-1936), pourtant rivaux, sont tous deux adeptes des tenues décontractées et imaginent une mode plus confortable dépouillée de tout ornement. Le bronzage devient populaire. Le maquillage a désormais droit de cité, l’éclairage électrique généralisé le rend pour ainsi dire indispensable. Un teint poudré, une bouche rouge et des yeux charbonneux à la Louise Brooks sont de rigueur. Les femmes sont désormais friandes des conseils beauté et maquillage dispensés dans les magazines tels que Vogue…

Anne Camilli, Co -commissaire

 

Crédit photos : Thierry Malty – Anne Camilli & Cie